Reseñas recientes de Neoarandil

Après 15 à 20 heures de pur plaisir, ce jeu m'a juste dégoûté. Pourquoi n'avoir pas rajouté des options permettant d'éviter la RNG si punitive une fois que certaines étapes sont validées ? Quand je vois des gens oser dire "c'est le nouveau Outer Wilds", je me demande s'ils y ont vraiment joué...

Bref, c'était sympa au début, j'ai été au bout, mais j'ai pas des dizaines d'heures à tuer juste pour avoir les bonnes conditions réunies pour tous les mystères "endgame".

Je l'attendais depuis longtemps, fan du premier jeu, et je ne suis absolument pas déçu. Plus d'humains qui deviennent dingues et s'entretuent ou nous attaquent sans qu'on puisse gérer ça facilement. Plus de pression avec le besoin d'être tout le temps focus car le temps ne cesse jamais de passer... Toute la tension est maintenue avec le système d'eons pour gérer le temps, mais en gommant ce qui rendait le premier Opus très ennuyant et rageant.

Bref, déjà 12 heures de jeu et je n'ai pas vu le temps passer !

Si ce jeu n'avait qu'un défaut, ce serait la longueur de son titre. Si vous aimez les énigmes bien ficelées et les jeux à l'histoire fouillée et surprenante, ruez-vous sur ce titre. Bien que paraissant assez cher, il offre une expérience unique qui vous laissera bouche bée plus d'une fois.

La-Mulana est mon jeu coup de coeur... un jeu qui m'a tellement marqué et plu que j'ai eu envie d'en débloquer tous les succès, chose loin d'être aisée ! Pourquoi un tel coup de coeur ? Parce que ce jeu représente tout ce qu'on peut attendre d'un média vidéo-ludique... un level design extrêmement poussé, une immersion assez intense pour un jeu de style rétro, un bestiaire assez fourni, des graphismes magnifiques, des musiques somptueuses, un vrai univers créé de toutes pièces et qui pourrait clairement faire l'objet d'un film, livre ou autre.

Alors oui, La-Mulana est un jeu DIFFICILE... très difficile, même dans la difficulté la plus faible. Vous mourrez plus d'une fois lors de votre première tentative pour terminer le jeu (première car pour moi, il y en a eu plusieurs dizaines), vous ragerez en trouvant certains aspects injustes : des sauts difficilement controlables, la fameuse touche qui fait tomber en arrière comme dans Castlevania, des ennemis avec bien trop de PVs. Mais tout ça, ce n'est pas injuste. C'est un choix, une volonté de game design faite pour aller avec l'univers désiré et coller aux nombreuses références que ce jeu fait à d'autres jeux du passé. Enfin, concernant la difficulté, réussir à terminer le jeu sans utiliser aucun guide sera presque mission impossible, mais si vous prenez le temps pour y arriver, alors vous serez extrêmement fiers de vous, et complètement sous le charme de l'incroyable travail réalisé pour créer de vraies ruines, avec un univers plus que cohérent. Seul défaut concernant ces énigmes : lorsque vous activez un événement, vous en êtes informés, mais vous ne saurez jamais précisément ce que vous aurez fait immédiatement. Espérons que lorsque La-Mulana 2 sortira, ce point de détail sera changé !

Bref, si vous n'avez encore jamais joué à La-Mulana, commencez tout de suite. Ce serait dommage de ne pas connaître cette expérience dans votre vie !

Un bon jeu narratif ou vous n'aurez rien d'autre à faire qu'avancer, et avoir peur. "Layers of fear" représente les couches de peur reliées aux couches de peinture successive que vous déposerez sur votre toile. La progression par chapitre est bien sentie, avec une thématique, une peur et un élément de la vie du protagoniste correspodant à ce chapitre. Le jeu n'est pas spécialement difficile mais demandera parfois de la patience, et c'est peut être là le point faible du titre.... certaines lenteurs viennent ralentir l'angoisse ressentie car on ne sait pas vraiment quoi chercher. Cela se ressent particulièrement juste avant la fin, et gâche un peu l'immersion. L'ensemble est tout de même extrêmement bien ficelée, et la mise en scène est parfaite pour qui prend le temps d'observer et de se plonger réellement dans l'aventure.

Il existe de nombreux jeux qui nous marquent pour différentes raisons : des graphismes époustoufflants, un level design tordu à souhait, un gameplay original et fluide, etc...
The Cat Lady n'a rien de tout ça. Les graphismes sont basiques (voire même parfois moches pour les objets dynamiques), le level design encore plus, et on ne peut pas faire plus banal que le gameplay. Pourtant, ce jeu est simplement génial.

Ce qui fait la force de ce titre, c'est avant tout l'ambiance et les questionnements apportés par celle-ci. Sommes-nous vivant ? S'agit-il d'un rêve. Pour faire simple, le joueur sera dans le même état qu'un spectateur lors du visionnage de L'échelle de Jacob d'Adrian LYNE, la différence étant l'interraction entre le joueur et le personnage principal du jeu, Susan.

Susan... une femme dépressive, dans la quarantaine, pas spécialement attirante, ni physiquement, ni intellectuellement. Susan, cette femme qu'on fera grandir au travers d'épreuves psychiques entre réalité et psychose. Susan, ce personnage de jeux vidéo qui est finalement attachant par son manque cruel de charisme.
Et c'est ici qu'on touche le point sensible du jeu : contrairement à de trop nombreux titres, ici, on ne triche pas. Les créateurs ont réussi à nous offrir leur univers tout en le rendant tellement banal qu'il en devient captivant. Loin des clichés du mec musclé et de la fille bien roulé ou des paysages volontairement surglauque, surfantaisiste, surapocalyptique ou autre, ici, nous sommes simplement face à la réalité comme nous la connaissons tous, même si cette dernière est souvent déformée pour laisser parler un univers proche d'un Pays de la folie.

Enfin, si c'est finalement tout l'univers du jeu qui en fait sa force, ainsi que son scénario et la narration qui va avec, je tiens à mettre un accent sur la musique du jeu. Probablement l'une des meilleures OST de jeu que j'ai pu entendre ces dix dernières années. Chaque morceau colle à l'ambiance du moment et nous fait comprendre l'état psychologique dans lequel se trouve Susan. Si je ne devais émettre qu'un bémol à ce propos, il s'agirait des coupures parfois un peu trop nettes lorsqu'on passe d'une scène à une autre. Un petit fade out aurait été le bienvenue.

Vu le petit prix de ce jeu, sa durée de vie, et l'expérience scénaristique qu'il propose, je ne peux que vous conseiller de l'acheter sans perdre un instant !

Beaucoup de gens se demandent si Papo & Yo est un jeu qui vaut l'intérêt. À ces gens là, je répondrai un grand OUI !

Si le gameplay de ce jeu ne casse pas trois pattes à canard (on peut courir, sauter, enclencher des interrupteurs, tirer des leviers et/ou déplacer des objets, etc...), surtout avec la possibilité de "marcher" qui est totalement inutile et handicapante, tout le reste est une montagne de merveilles d'une richesse absolue.


Commençons par le level design : Papo & Yo est un jeu de plate-forme / puzzle. Il s'agit donc de sauter d'un endroit à un autre, d'activer tel levier qui nous ouvrira une nouvelle voie, de revenir sur ses pas pour inverser un mécanisme enclenché précédemment, etc. Rien de bien incroyable. Mais ce level design s'agrémente d'une originalité tout à fait singulière grâce à la présence de deux personnages qui accompagneront le protagoniste (le petit garçon) tout au long de son aventure : Lulla, un petit robot accroché dans son dos, permettant de prolonger les sauts de base sous forme de mini jetpack ou d'activer des interrupteurs à distance, et le "Monstre", suivant la nourriture à la trace, dormant, ou jouant à la balle avec l'enfant. Si ce Monstre paraît doux et gentil tel un immense ours en peluche, il faudra s'en méfier. Qui sait ce qu'il se passera lorsqu'il avalera une grenouille ?

L'ensemble du jeu est basé sur ce lien entre le petit garçon et le monstre. On s'attache à ce colosse, et même lorsqu'il entre en furie, il ne peut que blesser notre personnage. Car dans Papo & Yo, il est "impossible" de mourir. Comme dans tout bon jeu de plate-forme il y a des gouffres sans fin, ou des étendues d'eau mortelles, mais tomber dedans n'entraîne qu'une réapparition à un endroit plus sûr.


Pour agrémenter ce petit résumé, je pourrais parler des graphismes plutôt bons pour un jeu indé, du character design simple mais parfaitement efficace et parlant, de la musique en symbiose avec le déroulement, etc... Tant d'éléments servant à ancrer le joueur dans un univers extrêmement personnel pour le créateur. Et c'est bien là la force du jeu : son créateur y raconte sa vie et nous invite à nous mettre dans la peau de l'enfant qu'il a été en vivant ses joies, mais surtout ses souffrances. Car derrière un univers semblant joyeux et coloré se cache un terrible secret. Plus le joueur progresse dans le jeu, plus l'univers devient sombre et se complexifie, jusqu'à la grande révélation finale qui laisse pantois, dévoilant la dure vérité sur la signification de chaque élément et petit détail du jeu.


Finalement, le monde de Papo & Yo nous donne l'impression d'être dans un film tel qu'Inception. Car plus qu'un simple jeu, il s'agit d'une narration dans laquelle nous sommes bien plus spectateur que joueur. Les très rares dialogues sont presques superflus, le game design se suffisant à lui-même. Nous agissons sur les rêves d'un petit garçon qui crée un univers avec son quotidien : un monde de bidonville que l'on transforme au gré de son imagination. Ce jeu est donc réservé aux personnes souhaitant voyager et découvrir un univers unique, fruit d'une mise en scène autobiographique somptueusement menée. Le seul défaut que l'on pourrait trouver à Papo & Yo est sa courte durée de vie, même si personnellement je la trouve quasi parfaite par raport à l'essence narrative de ce jeu.

En définitive, Papo & Yo est une pure merveille que je classe sans hésiter dans mon top 10 des meilleurs jeux de tous les temps (à la date où j'écris cet article). Attention : si vous êtes sensibles, ce jeu raconte une histoire vraie, et comme beaucoup d'histoire vraie, elle est pleine de souffrance et de tristesse, alors préparez les mouchoirs ! Et pour ceux qui veulent en rajouter une couche, je conseille le film Max et les maximonstres, présentant des similitudes frappantes avec Papo & Yo.

Qui aurait pu penser qu'un gameplay aussi simple que celui de BIT.TRIP Runner premier du nom était capable d'évoluer en ajoutant tout un tas de petites nouveautés qui plairont à tous les accros de difficulté ?

En effet, si je recommande BIT.TRIP presents... Runner 2 Future legend of Rythm Alien (que désormais j'appelle Runner 2 car ce nom à rallonge est peut être bien son seul défaut), c'est parce qu'il permet de combler tout le monde : aussi bien les joueurs fous, comme moi, qui veulent absolument tout trouver, tout débloquer, tout réussir parfaitement... mais aussi les autres joueurs qui veulent juste finir le jeu le plus vite possible, sans forcément visiter tous les niveaux ni même n'en finir un seul à cent pour cent.

L'aventure BIT.TRIP a toujours été d'une grande force contemplative sur le fond du scénario. Ici, cet esprit est toujours là, mais l'ajout de paroles et "d'explications" plus poussées pourraient décevoir certains joueurs habitués aux autres titres de la série. Personnellement, j'approuve ce choix. Runner 2 a décidé d'évoluer vers un univers graphiquement plus poussé (adieu les gros pixels qui nous rappelaient notre jeunesse) et privilégiant les choix stratégiques du joueur dans un monde étonemment ouvert pour des niveaux pourtant si clos et linéaire (n'y voyez pas là un qualificatif péjoratif... je parle simplement de la linéarité inhérente au gameplay de base). Cela n'est pas sans rappeler Super Mario Bros. 3, avec des choix de niveau sur une carte du monde, des sorties secrètes, etc.

Pour le reste, à vous d'essayer et de devenir accro. Même si vous n'avez joué à aucun BIT.TRIP auparavant, Runner 2 saura vous satisfaire, surtout à un prix si bas. Ici, aucun game over possible... on reccomence jusqu'à réussir. Alors pourquoi se priver d'une telle expérience de jeu ?

Petit jeu indé qui propose quelque chose de fort intéressant puisqu'il sort à tout point de vue de tous les sentiers battus et nous demande au contraire de rester sur le sentier qui nous est tracé. Mais si le joueur prend le temps de contempler l'aventure qu'on lui propose, de chercher tous les secrets pour un personnage ou un autre, de sonder sa personnalité jusqu'au plus profond. Alors la maison de grand-mère révèlera bien des surprises et laissera n'importe quel personne dotée d'une sensibilité artistique bouche bée.

Bref, un régal ! Parole de loup.